Le Risque Zéro N'Existe Pas

Faux et usage de faux

 

Barrières galva, PVC, Adhésif catadioptrique, lampes flash oranges.
Nantes/Bordeaux (exposition aller/retour)
Mai 2001

L' un des principaux problèmes de l'art en espace urbain est la réglementation relative à la sécurité des passants. Comme tout est potentiellement dangereux, le risque zéro n'existant pas, l'artiste a bien du mal à se ménager une marge de manoeuvre.

Ce projet, batti sur ce constat, est conçu pour apporter un maximum de sécurité au passant-spectateur. Les matériaux utilisés garantissent une visibilité maximale, écartant ainsi tout risque de collision non seulement avec l'oeuvre mais aussi avec les éléments de mobilier urbain qu'elle entoure, potentiellement plus dangereux, car moins visible. Libre à chacun, dès lors qu'il est indemne, d'apprécier les qualités esthétiques de l'oeuvre, son adéquation à son milieu d'exposition et les significations qu'elle revêt.

L'oeuvre glisse doucement de la fonction vers l'esthétique, puis vers l'idéologie. On pourrait éventuellement assimiler cette démarche à une sorte de travail de propagande néo-constructiviste.

De plus, j'ai pu constater que les passants, lorsqu'ils remarquent la pièce, la prennent fréquemment pour une barrière officielle, placée là par la mairie, c'est en partie à ce moment que le travail aboutit.