Neuf Drapeaux en ruban de chantier

 

 

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Tout drapeau est à la fois un emblème (un symbole), un marquage de territoire et une ornementation festive.

Ici le symbole n'est pas directement lisible, il revêt un caractère énigmatique propice aux questionnements. Il me faut cependant préciser quelques détails :
- Le chantier, c'est l'histoire de la cité administrative (1958-1983, 25 ans contre 21 ans d'existence sans chantier) c'est aussi son avenir (début des travaux en 2005).
- En Belgique, au moment de la fédéralisation de l'État, la Flandre a remplacé les bandes rouges et blanches peintes sur les poteaux des feux tricolores par des bandes jaunes et noires, couleurs du drapeau flamand. Dans ce pays, les couleurs de la signalisation sont chargées d'un sens politique.

Par souci de fonctionnalité, il était également important à mes yeux de réaliser une pièce très visible qui puisse servir de signal indiquant aux passants la présence des évènements du PleinOPENair. En termes de visibilité, rien de tel que le matériel de signalisation routière pour émerger du magma urbain.

Notez aussi que dans le contexte de cette manifestation, la question du spectaculaire se pose différemment qu'en d'autres cas (cf. " des cas particuliers ").

Enfin, hisser un drapeau n'a jamais rien d'anodin. Alors que le PleinOPENair s'organisait là pour focaliser le débat public sur le site et sur des enjeux urbains concernant l'ensemble des citoyens bruxellois, occuper le terrain symbolique me paraissait fort à propos.